Quelles sont les grandes tendances de la LegalTech en 2022 ?
C’est le début de l’année 2022, et si comme toutes les nouvelles années elle marque un nouveau départ, le monde reste confronté à une pandémie de grande ampleur.
Les cabinets d’avocats, d’experts comptables et autres structures juridiques cherchent à s’adapter à cette « nouvelle normalité » qui modifie plus rapidement les grandes tendances déjà engagées dans l’organisation et la numérisation du travail.
Les nouvelles technologies dans le domaine du droit sont néanmoins avant tout une aubaine pour ce domaine d’activité. Elles permettent aux professionnels du droit, des chiffres et aux secrétariats juridiques de distinguer les services à forte valeur ajoutée qui ne peuvent être automatisés à ce jour et les services à plus faible valeur ajoutée, mais indispensables pour l’exécution qualitative de leurs missions qui eux peuvent être automatisés afin de consacrer plus de temps sur les missions qui aident réellement les clients.
Mais quelles sont les grandes tendances à prévoir sur le marché des LegalTech pour 2022 ? Comment ces technologies vont-elles transformer l’organisation de travail du droit et du chiffre? C’est ce que nous allons voir dans cet article :
1. L’avènement des documents intelligents
La création et le déploiement de documents intelligents fait partie des tendances les plus en vue en matière de solutions legaltech dans le secteur juridique.
Les documents intelligents permettent de gagner beaucoup de temps sur le suivi du dossier, la récupération des documents finaux, la génération groupée de documents complémentaires qui nécessitent une cohérence entre eux. Il vous faut les configurer en amont et ajouter des conditions spécifiques qui seront vérifiées et validées automatiquement pour pouvoir passer à l’étape suivante de votre workflow. Les conditions spécifiques qui définissent ces cas peuvent être ajoutées au workflow au moment de sa création. Vous pouvez aussi ajouter des conditions à un flux de travail existant pour l’améliorer.
Les documents intelligents peuvent être construits de manière simple, sans code et être intégralement personnalisés en fonction de vos besoins avec une solution juridique comme ALF.
Vous pourrez ainsi y gagner jusqu’à 90% de votre temps de rédaction de contrats, réduire les risques d’erreur et améliorer l’organisation globale de votre cabinet.
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2. L’automatisation des processus métiers par la création de workflows automatisés
On peut définir un flux de travail en français par une représentation sous forme de flux de l’ensemble des opérations à réaliser pour accomplir des tâches ou activités regroupées en un même processus métier.
De ce fait, un workflow sert à décrire l’ensemble des actions et des tâches à répartir entre les différents acteurs d’un processus, d’en définir les intervenants, les délais, les modes de validation et à fournir à chacun des acteurs les informations nécessaires à l’exécution de sa tâche.
Avec l’avènement des nouvelles technologies, les workflows permettent d’automatiser un grand nombre de tâches administratives et/ou chronophages afin de gagner en productivité. On parle donc d’automatisation juridique des flux de travail (ou legal automation en anglais).
L’automatisation juridique des flux de travail utilise des processus dans lesquels la technologie est utilisée pour faciliter, structurer et rationaliser l’exécution des tâches. Comme pour les dossiers intelligents, les principaux avantages des workflows automatisés sont :
- le gain de temps pour les juristes, avocats et autres professionnels du droit et des chiffres
- la réduction des erreurs humaines
- l’amélioration de l’efficacité du cabinet ou du service dans son ensemble.
Apprenez-en plus sur l’automatisation des processus métier
3. Le travail à distance
Ce n’était pas dans les habitudes de tout le monde avant la pandémie, mais le télétravail s’est fortement accéléré en 2020 et 2021 et continuera à se développer en 2022.
Le nombre de jours télétravaillés en décembre 2020 est très élevé, avec en moyenne 3,6 jours, alors qu’il n’était que de 1,6 jour fin 2019. Et 86% des personnes en télétravail souhaitent continuer cette pratique (baromètre annuel du télétravail 2021 de Malakoff Humanis).
Cela engendre naturellement une nouvelle forme d’organisation du travail et une digitalisation accrue de la structure des cabinets et services juridiques.
Par exemple, le travail à distance nécessite de s’équiper d’outils de visioconférence, de gestion de projets en ligne et rend les infrastructures dans le cloud encore plus utiles.
Par ailleurs, il est très facile de réaliser un ensemble de tâches administratives en télétravail, notamment grâce au développement d’outils communautaires qui facilitent le suivi des dossiers avec des tableaux de bord, reportings, informations sur l’état d’avancement des dossiers… directement intégrés.
Le domaine du droit ne coupe pas à cette tendance, bien au contraire. Nul doute que l’adoption de ces outils pour les cabinets d’avocats, d’experts comptables et autres services juridiques ne cessera de croître au cours des années à venir.
En savoir plus sur la numérisation des cabinets d’avocats et d’experts-comptables
4. Le développement du no-code
Les avocats, experts-comptables, juristes… ne sont pas forcément des aficionados des nouvelles technologies et ne sont pas développeurs. Pour que ces nouvelles technologies soient utiles et utilisées par le plus grand nombre, celles-ci doivent pouvoir être intégrées facilement aux organisations juridiques et être simples à utiliser.
Le no code est une approche du développement de logiciels et d’applications qui ne requiert que peu, voire aucune, compétence en programmation.
Ainsi, l’approche « no code » dissocie les langages de programmation et la syntaxe de la logique, et adopte au contraire une approche visuelle du développement logiciel pour faciliter grandement la création, l’intégration et l’utilisation d’applications qui auraient auparavant nécessité des connaissances en programmation et en code.
Pour le « low code », le principe reste le même en nécessitant que très peu de compétences en programmation.
Par exemple, ALF vous permet grâce à ses fonctionnalités no code d’intégrer sans connaissances techniques des workflows juridiques automatisés à votre organisation, tout en les personnalisant en fonction de vos besoins.
Le no code est en plein boom dans de nombreux domaines d’activité et se développe aussi à grande vitesse sur de nombreux services proposés aux professionnels du droit.
Cette tendance ne fera accélérer l’ensemble des technologies évoquées dans cet article. Les avocats, experts-comptables et autres professions juridiques pouvaient en effet percevoir l’aspect technique des outils comme un frein qui n’a aujourd’hui plus de raison d’être.
5. Une meilleure collaboration entre clients et cabinets d’avocats ou d’experts-comptables
La capacité à faciliter une collaboration et une communication transparentes entre votre cabinet et vos clients est une compétence nécessaire pour rester compétitif dans le paysage juridique de plus en plus numérique. Bien que le concept des outils de collaboration avec les clients ne soit pas nouveau, les processus, les capacités et l’étendue des fonctionnalités offertes par ces outils ont considérablement évolué. Les nouvelles générations de ce que l’on appelle généralement « portails clients » ne se limite plus au partage de fichiers et à une communication plus simple. Au-delà de cela, ces portails permettent aujourd’hui une collaboration en temps réel, une gestion de projet bien plus efficace, des rapports de veille stratégique automatisés…
Thomas Malone, théoricien des organisations au MIT a écrit que « certaines des innovations futures les plus importantes ne viendront pas des nouvelles technologies mais de nouvelles formes de collaboration ».
Mais ce n’est pas tout. En plus d’offrir une plus grande transparence entre professionnels du droit et clients et de faciliter la collaboration et la communication entre les deux parties, les nouveaux modes d’utilisation des portails clients ont pour effet secondaire de moderniser et d’améliorer l’expérience client grâce à des formulaires d’admission intelligents et personnalisés et à des espaces de travail collaboratifs sécurisés et intégrés.
6. L’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle se développe et évolue dans presque tous les secteurs d’activité et va bouleverser quasiment tous les métiers dans les années à venir.
Si certaines professions accueillent volontiers le changement et l’innovation, d’autres s’inquiètent de ce que l’intelligence artificielle pourrait signifier pour leur avenir. Les professionnels du droit et des chiffres se situent probablement quelque part entre les deux.
Les professionnels du droit n’ont néanmoins d’autre choix que de constater que les nouvelles technologies bouleversent leur manière de travailler et l’accès aux informations dont ils disposent.
L’intelligence artificielle en est encore à ses débuts, mais pour les professions dites “intellectuelles”, l’arrivée des ordinateurs quantiques présagent de grands bouleversements dans des domaines jusqu’à présent réservés à des analyses humaines.
Si dans un premier temps, l’intelligence artificielle sera essentiellement utilisée pour améliorer les technologies que nous avons évoqué précédemment, et donc améliorer encore la productivité des métiers juridiques, les changements qu’elle apportera seront plus radicaux à moyen/long terme.
L’avènement de l’intelligence artificielle pourra probablement apporter un grand nombre d’informations juridiques que ne peuvent exploiter actuellement les non-initiés en droit par la simple utilisation d’un chatbot dans les années à venir. Ou alors, certains logiciels essaient déjà de mesurer le pourcentage de chances de gagner un procès et les gains potentiels en termes de dommages et intérêts. Et ce n’est que le début…
En 2022, les services juridiques, cabinets d’avocats et d’experts comptables réaliseront d’importants projets de transformation numérique et se tourneront vers ces solutions pour résoudre un large éventail de problèmes et gagner en productivité.
La technologie la plus innovante et la plus simple aujourd’hui à déployer pour les cabinets concerne la mise en place de flux de travail automatisés. Outre les gains de productivité directs qu’ils apportent, leur intégration au sein d’un cabinet aidera à clarifier les tâches effectuées au sein des équipes.
Certains flux de travail ne peuvent encore être automatisés. Mais plus l’intelligence artificielle sera amenée à se développer, plus leur nombre sera restreint.
Les juristes ne travailleront pas demain comme ils le font aujourd’hui. Une chose est certaine, ces nouvelles technologies ne doivent pas être ignorées sous peine de prendre un sérieux retard face à la concurrence.
Notre monde évolue à un rythme effréné. Alors, attachez vos ceintures et préparez-vous à une nouvelle année passionnante !
Avocate depuis 20 ans auprès de cabinets d’avocats internationaux et grands groupes (Canal+, PwC legal, Nomos, Amazon) j’ai vécu ce constat de l’intérieur : trop de temps utile gâché pour faire le suivi régulier des tâches récurrentes et chronophages liées aux dossiers, à faible valeur ajoutée. C’est pour répondre à ce problème critique qu’a été pensé et développé Alf, la première plateforme juridique d’automatisation des dossiers juridiques. Personnalisable, collaborative et accessible dans toutes les langues, Alf s’inscrit également dans une démarche GreenTech qui encourage l’innovation responsable par la réduction de vos émissions carbone.
Sabine Zylberbogen
Avocate et Fondatrice de Alf